Jérôme Plassel avait changé son agenda pour venir au Bacapy, pas seulement comme candidat, mais aussi, pour la première fois, comme ministre.
Bonjour à tous,
aujourd'hui, je souhaite vous parler en tant que candidat, mais aussi comme ministre. Vous l'avez compris, je veux parler du code de l'éducation.
Je ne comprends pas vos motivations, enseignants. Y en a-t-il par ici ?
Quatre mains se levèrent.
L'un d'entre vous fait-il grève ?
Tous les quatre firent non de la tête.
C'est bien. Enfin, j'espérais que quelqu'un puisse m'éclairer sur les raisons de cette grève. Et des élèves ?
Une seule main se leva.
Et toi, es-tu pour le port de l'uniforme ?
Il acquiesça.
C'est très bien. Alors je vais quand même vous expliquer pourquoi, en tant que ministre comme en tant que candidat, pourquoi je propose ces deux mesures, le port de l'uniforme et l'inspection des enseignants.
L'école est le lieu de l'égalité républicaine. Il est inacceptable de faire grandir nos enfants dans la dictature. La dictature des marques. Personne ne doit être jugé selon son origine, sa couleur de peau, de cheveux, des yeux ... mais pas non plus plus par ses vêtements. Enfin ... c'est aberrant. Les élèves veulent vivre dans une dictature des marques ! Des élèves, qui, bien entendu, devraient être en classe et seront sanctionnés au même titre que tout autre élève faisant l'école buissonnière.
Enseignants qui faites grève, reprenez le travail. Les inspections n'ont pour but que de vérifier que nos enfants ne soient pas éduqués par la haine de la République, la religion, ou des opinions politiques. Ils ne doivent pas être humiliés, tant sur le plan physique que moral. C'est à ça que sont destinées les inspections. Elles n'ont pas pour but de vous sanctionner, à moins, bien sûr, que vous souhaitiez une éducation anti-républicaine, menée par des opinions politiques ou religieuses, l'humiliation ... ce qui caractérise l'éducation dans les dictatures. Le fanatisme. Je ne dis pas que tous les enseignants pourraient le faire, mais un seul professeur, pendant des années, ce serait des centaines, voire des milliers d'élèves qui seraient passés par là. Si vous souhaitez cela, allez donc en Francovie, vous serez accueillis à bras ouverts, pourvu que vous soyez jallanistes ...
Vous ne pensez tout de même pas que chaque matin, je me demande : "Mais qu'est-ce que je pourrais encore inventer pour embêter les élèves et les professeurs ?" ?
Ce que j'essaie de vous faire comprendre, c'est que mon unique préoccupation avec ce code de l'éducation, c'est le bien de nos enfants.
Merci.
Il quitte la salle.