Jérôme Plassel, candidat favori à la Présidence de la République, décida de tenir son premier meeting dans l'une des villes où, lors des élections municipales du mois précédent, son parti politique avait eu le plus de difficultés à s'imposer.
C'est aussi là que se trouvaient un grand nombre d'électeurs de gauche qui pourraient être tentés de se diriger vers son principal opposant.
Il monta sur le devant de la salle, sous les applaudissements et les drapeaux agités, avant de commencer à parler, bien qu'interrompu fréquemment par les manifestations d'enthousiasme de son public.
Bonne année 2018 à tous !
Il sourit devant le "bonne année" général qui monta dans le public.
Merci d'être venus si nombreux aujourd'hui. Comme vous le savez, l'élection présidentielle, la première depuis la guerre civile ostarienne, doit désigner un nouveau chef pour notre pays.
Ce Président de la République devra savoir rassembler et unir son peuple. Ce Président de la République devra apporter des réponses à ses problèmes et toujours s'en tenir à une idée : il doit servir son peuple. Ce Président de la République devra parvenir à reconstruire notre pays et à le protéger de toute nouvelle tentative de restauration de la royauté, d'un régime totalitaire, ou de tout autre système antidémocratique qui nuirait à son peuple. Ce Président de la République devra enfin faire comprendre au micromonde qu'Ostaria est là, présente, et qu'elle est décidée à avoir un rôle de premier plan, et à ne plus se laisser déstabiliser par d'immondes actions terroristes soutenues ou non par les puissances étrangères !
Et vous savez comme, dans ma vie, j'ai lutté pour cela. Le rassemblement, avec la coalition "Partis Libres !", les gouvernements d'union nationale et les référendums ayant bénéficié d'un soutien massif ; le développement d'Ostaria, avec les nombreuses avancées législatives, mais aussi judiciaires et simplement morales ; la reconstruction du pays, dans ces derniers mois difficiles ; la lutte contre la royauté et le totalitarisme, à laquelle je n'ai jamais manqué, que ce soit avant notre toute première République ou pendant la guerre civile ; la mise en valeur d'Ostaria et son investissement en tant que puissance micromondiale, enfin, auxquelles j'ai toujours œuvré.
L'union, je veux la faire autour des idées que nous partageons tous.
Pour éviter que nous ne sombrions à nouveau dans l'une des plus difficiles périodes de notre histoire, il est nécessaire de pouvoir être fiers de notre police, de notre armée, de notre justice. Nous avons d'ores et déjà mis en place des mesures de la plus haute importance destinées à rendre à la justice ostarienne sa clarté, sa légitimité et son organisation. Je propose une augmentation massive des moyens à ceux qui incarnent l'ordre, tant au niveau du matériel que des effectifs.
Il sera d'une nécessité absolue pour Ostaria de peser sur les autres nations ayant joué un rôle défavorable au pouvoir légal et légitime afin qu'elles reconnaissent officiellement leurs crimes. Il sera impossible de se détourner des alliés qui nous ont soutenu durant la guerre civile de ce qui est désormais l'année précédente.
Ensemble, unissons-nous pour que vive la République et que vive Ostaria !