Bureau du Ministre

Le nouveau ministre du dévelopement économique Erce Klinton arriva à son bureau avec une grosse pile de dossier à traiter.

Julien avait commencé à étudier les différentes options d’investissement en Ostaria depuis son arrivée. Dans le cadre de son analyse, il avait pu découvrir que la région de Cavour possédait des réserves conséquentes d’hydro-carburants, tout particulièrement de pétrole. Cela suscita l’intérêt de Julien car il cherchait à investir les sommes d’argent gagnées au Silverland dans l’industrie d’Ostaria, un bon moyen de faire fructifier des avoirs. C’est pour cette raison qu’il décida d’envoyer une lettre au Ministère du Développement économique.

Lettre de Julien Battista a écrit:

Madame, Monsieur,  

Je vous écris car ayant l’intention d’investir dans l’économie d’Ostaria. J’ai dans le cadre d’une première investigation pu constater que le secteur de l’extraction pétrolier est un domaine très prometteur car les marges bénéficiaires y sont notables et la demande de pétrole en hausse dans le MicroMonde.

Le Sud de la région de Cavour possède des larges pétrolifères. Je voudrais donc m’informer auprès de vous s’il existe la possibilité de négocier l’acquisition de concessions dans les zones pétrolifères en question. L’octroi d’une concession permettra de créer une entreprise qui aura pour vocation d’investir dans l’extraction de ressources de nos sous-sols afin de satisfaire la demande de notre économie et tout particulièrement de nos usines. Cela aura non seulement un impact très positif en termes de création d’emploi et de richesse, mais aussi permettra d’offrir à l’Etat des revenus fiscaux supplémentaires non-négligeables en vue des profits possibles dans ce domaine.

Respectueusement votre,

Julien Battista

Citation :

M. Battista,

La plupart des zones pétrolifères sont d'ores et déjà exploitées par l'État ou par des entreprises privées. Nous sommes prêts à vous céder une certaine zone non exploitée pour l'instant. Vous pouvez également, si vous le souhaitez, vous adresser à d'autres exploitants. Dans ce cas, nous vous laissons négocier avec ceux-ci.

Si vous souhaitez nous acheter directement la zone que nous proposons, veuillez venir au Ministère du Développement Économique afin que nous en discutions.

Cordialement,

Le Ministre du Développement Économique, Christian Duroux.

Julien Battista arriva à l’heure convenue dans le bureau du Ministre Christian Duroux. Il portait sous le bras un petit dossier avec des documents et des estimations du potentiel économique d’un investissement dans le secteur pétrolier. Entrant dans le bureau, il s’adressa au Ministre.

« Votre Excellence, je vous remercie pour m’accorder cette audience. C’est un honneur de pouvoir vous rencontrer et discuter avec vous. »

Julien s’assit dans le siège situé en face du Ministre qui trônait derrière son bureau. Il lui répondit.

« Comme vous désirez, Monsieur le Ministre. »

Pendant que le Ministre Duroux prit un dossier dans une bibliothèque située à proximité, Julien Battista jeta un coup d’œil rapide dans quelques notes à lui. C’est alors qu’il vit comment le Ministre ouvrit le dossier avant de le refermer soudainement et lui demander s’il désirait boire quelque chose. Intrigué par ce geste abrupte, il lui dit.

« Oui, un café ne serait pas de refus. »

Julien Battista prit la tasse de café qu’un majordome lui offrit et but une gorgée de la boisson chaude. Il étudia ensuite le terrain qui était proposé par le Ministre. Il était situé assez loin d’Illonlieu et isolé, mais Battista remarqua que la zone avait une façade maritime qui pouvait servir pour créer un petit port. Cela pouvait être un grand atout.

« Le terrain nous semble très bien et nous sommes très honorés de la confiance que vous nous accordez en nous proposant une concession dans cette région. Nous voudrions toutefois savoir une chose : sera-t-il possible d’y aménager une petite zone portuaire sur la façade maritime et d'installer un complexe de raffinage dans la région ? »

Ecoutant le Ministre lui expliquer les différentes législations en vigueur, Julien ne vit rien qui soit véritablement problématique. L’entreprise aurait qu’à répercuter toutes les taxes sur le prix de vente final. Restait maintenant à s’informer sur le taux exact de l’impôt sur les sociétés.

« Je prends donc note de toutes les différentes taxes en lien avec la préservation de l’environnement. Rien ne me semble exagéré et donc il ne devrait pas être difficile de pouvoir respecter la législation actuellement en vigueur dans ce domaine.

Concernant l’impôt des sociétés, il est pour l’heure à quel taux et peut-on déduire les investissements du bénéfice imposable ? Par exemple, si l’entreprise fait deux millions de bénéfice et dépense pour un million en investissement direct. Peut-on déduire une partie du 1 million du bénéfice imposable? »

Julien Battista réfléchit quelques instants. Après un temps de réflexion, il conclut que la contre-proposition du Ministre était tout à fait acceptable et honnête. Certes, la somme de 500 millions était conséquente, mais les futurs puits pétroliers devraient largement permettre de payer cette deuxième tranche de paiement. Aussi, le terrain en question était très vaste, largement suffisant pour créer un petit fief industriel sur le long terme. En plus, la contre-proposition l’affranchirait des contraintes inhérentes à sa propre offre. Il ignora bien évidemment la petite menace sous-entendue par le Ministre. Si le Gouvernement avait vraiment les moyens, il aurait depuis longtemps exploité la zone. Si l’Etat ne le faisait pas, c’était certainement car le budget était sous contrainte ou qu’il existait des empêchements politiques.

« Votre offre me semble tout à fait acceptable. Donc, je vous ferais parvenir 100 millions dans les jours à venir et 500 millions dans les douze mois. Je propose juste de prévoir que la somme de 500 millions puisse être payée avec quelques mois de retard si des imprévus surgissent comme par exemple des problèmes avec les puits ou une grève. Bien évidemment, l’objectif sera de payer dans l’année à venir. »

Une revue ? Tout à fait, M. Battista, tout à fait.

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