Nommée Présidente de la Cour Suprême après avoir été entendue en audition par la Haute Cour Constitutionnelle, Anne Wagner avait pris quelques jours pour se préparer a ses nouvelles fonctions.
Elle arriva ce dimanche soir dans les locaux de l'honorable Cour, elle appréciait particulièrement le fait de travailler la nuit, elle échappait au bruit et au chaos ambiant et pouvait se concentrer. Dans les autres tribunaux ou cour ou elle avait officié, elle appréciait également le fait de pouvoir utiliser la bibliothèque du lieu a sa convenance. Si un assistant de justice acceptait de veiller tard avec elle, elle l'envoyait chercher les documents dont elle avait besoin, mais elle aimait beaucoup a défiler dans les rayonnages, cherchant le code, l'arrêté ou le décret dont elle avait besoin en furetant ici et là.
Elle prit possession de l'imposant bureau du Président de la Cour Suprême, s'assit derrière le bureau et le regarda. Elle sortit deux portrait encadré de son maroquin de cuir, un portrait de son mari et un aute contenant une photo prise pendant l'été, alors que la famille était partie sur la côte avaroise en vacance. Son mari avait alors pris leurs enfants et leurs petits enfants en photos sur le pont d'un brick avarois loué le temps de leur escapade.
Le visage froid d'Anne se fendit d'un sourire songeur alors qu'elle déposait les deux portraits sur le bureau, face a elle. Puis, se départissant de son sourire, elle regarda la pile de dossiers qui l'attendait, sur une table voisine. Elle attrapa le premier dossier, en lut le titre, l'amena a son bureau et le posa, puis saisit son téléphone.
Anne : Ici Wagner, j'ai besoin d'un exemplaire certifié conforme de la nouvelle Constitution, merci.
Elle ne laissa pas son interlocuteur répondre et raccrocha immédiatement. Elle sortit de son maroquin, son exemplaire du code pénal et son stylo plume.
Et elle se mit au travail.